dimanche 24 juillet 2016

NOTRE DAME DE BEAUREGARD A ORGON 13

  comme en témoignent les nombreux vestiges de cultes provenant d’autels gallo-romains où étaient honorées les divinités telles qu’Orcus, Jupiter, Taranis, Apollon et Silvanus, cet ancien oppidum celto-ligure joua un rôle important au cours de l’évolution des religions.

Le culte de la Vierge y apparaît probablement dès les premières années de la chrétienté et ce saint lieu, appelé Notre-Dame de Beauregard, fut aussitôt vénéré par la population d’Orgon et des agglomérations voisines. La sainte chapelle était depuis les temps les plus reculés sous la garde d’un ermite et, un prêtre, chargé de la paroisse d’Orgon, y montait pour célébrer la messe. Aux époques de sècheresse ou de grandes calamités le clergé organisait des processions par le chemin des oratoires jusqu’à l’église paroissiale.

Au XVIIème siècle, l’affluence croissante des pèlerins oblige la ville d’Orgon à faire appel à une congrégation religieuse qui se dévouerait entièrement au culte de la Vierge et s’occuperait de l’entretien de la chapelle. Les Augustins Déchaussés du couvent de St Pierre d’Aix acceptent ce poste d’honneur en 1638. Pour remplacer le modeste ermitage existant, ils construisent un nouveau couvent terminé en 1660. De 1638 à 1790 les messes sont célébrées plusieurs fois par jour.
NOTRE DAME DE BEAUREGARD



               
                                   LE PORTAIL D'ENTREE DE L'ANCIEN VILLAGE DE LA SAVOIE
                                             






                                         LES RUINES DU CHATEAU DU DUC DE GUISE

                                     

                                                

                                              LA CHAPELLE SAINT VERAN A ORGON







LA BARQUE DE MARIE JACOBE ET MARIE SALOME DANS L'EGLISE D'ORGON






LA CROIX DES PENITENTS GRIS







jeudi 21 janvier 2016

amelon de rocher qui émerge à peine du sol, a l'abri des inondations de la rivière. Elle a une abside principale à trois pans à l'extérieur, une abside secondaire à droite de la première dans l'intérieur, et n'est formée que d'une seule travée. Sa porte est au sud, comme dans les temples, toutes ses ouvertures, les chapiteaux de ses pilastres, et même les arêtes de ses voûtes, sont ornées de dents de scies, de pointes de diamant, de lignes, d'épis, de marques d'ouvriers, de toutes sortes d'enlacements dits carolingiens ; mais la partie la plus caractéristique de ces décorations se trouve dans l'entablement de l'abside : elle consiste en trois panneaux juxtaposés, qui nous paraissent représenter, dans le goût des antéfixes précédemment décrits, les trois tableaux du paradis terrestre : l'arbre de la science, Adam et Ève, puis Ève seule emportant la pomme, mais alors vêtue d'une robe qui descend jusqu'aux genoux. Ce travail est d'un faire primitif qui ne ressemble en rien aux sculptures analogues des chapelles romanes. La statistique (II, 1102) dit, en parlant de ces sculptures, que les personnages, dont les premiers sont nus, portent le costume romain.
Nous trouvons encore à Saint Véran le puits traditionnel de 0,80 m de diamètre, surmonté d'une petite margelle, pour le service des voyageurs, un tronçon de colonne avec sa base en pierre, de nombreux tessons de poteries grecques et romaines, et à 100 mètres à l'est, les tombeaux à tuiles plates, qui ne sauraient manquer ici.
Enfin comme dernière preuve de son origine, nous connaissons la divinité qui présidait à ce temple : des enfants, en cherchant des nids dans ce vieil édifice, démolirent un placage derrière lequel on avait caché une fort belle statue de Bacchus. M. Prosper Renaux, architecte de la ville d'Avignon, la recueillit, la donna au député de Vaucluse, et celui-ci l'emporta à Paris, où elle fut donnée ou vendue comme objet d'art de grande valeur. Après la colonnade qui terminait le temple, et toujours dans la direction de l'ouest, venait une immense construction d'environ vingt mètres de long, de même largeur que le monument, dont on voit les fondations, comme un pronaos servant d'abri pour protéger les voyageurs qui devaient traverser la Durance.
De la chapelle Saint Véran coupé par le canal des Alpines ; elle passait sur une pointe de rocher dans lequel on voit les profondes ornières des chars, et après une très abrupte descente, elle allait par la gauche à Orgon, en suivant le vieux chemin, tandis que par la ligne droite elle raccordait par une immense courbe à la voie primitive d'Espagne..
Les voies romaines et massiliènnes dans le département des bouches du Rhône .